Mesures de prévention







Un volcanologue au pied du Piton de la Fournaise
          Les appareils géophysiques sont capables aujourd'hui de déceler les prémices d'un réveil et de suivre avec plus ou moins de réussite l'évolution interne d'un volcan sur un période relativement courte.
Voici les différents moyens utilisés.


         ·      Comment retracer la “vie” d’un volcan?
 Les éruptions anciennes du volcan constituent une référence pour envisager les éruptions futures. Les dépôts solides (laves solidifiées, cendres) qu'il a rejetés jadis en constituent les témoins. On les identifie précisément grâce à la pétrographie (étude des roches et des minéraux qu'elles contiennent).  Puis on essaye de les dater par un moyen nommé géochronologie pour reconstituer la “vie” du volcan.

        ·      Comment surveiller efficacement les activités d’un volcan?
Pour les volcans les plus dangereux, il faut mettre en place un observatoire où leur surveillance se fait 24 heures sur 24. On dispose aussi de stations de surveillance automatique, disposées sur l'édifice volcanique et reliées à l'observatoire central par radio haute fréquence.
Différents types d'appareils spécifiques permettent une surveillance rigoureuse du volcan:
- Des sismographes détectent de petites secousses de la montée du magma. Ces signaux se produisent le plus souvent entre 24 et 48 heures, parfois quelques jours ou au contraire quelques dizaines de minutes seulement avant un éruption.
 - Parallèlement, cette montée magmatique, provoque un gonflement de l'édifice, à une échelle millimétrique, centimétrique ou décimétrique. Les fissures s'écartent. 
Géodimètre à rayons lasers
- Des géodimètres permettent de mesurer une distance précise entre deux points repères. À plus grande échelle, on utilise des rayons lasers, qui se réfléchissent sur des micro-réflecteurs installés sur le volcan.
- Des inclinomètres permettent de détecter des variations de pentes.
- Les fumerolles peuvent changer de température, de composition ou de débit, annonçant une variation de l'activité du volcan.
- Les images prises par les satellites permettent, à distance, le suivi régulier du volcan.
Des cartes de risques volcaniques sont élaborées, où les zones menacées sont repérées à l’aide de figurés de couleurs: rouge pour les zones à plus hauts risques, puis orange, jaune et vert pour les régions complètement à l'abri.

         ·      Comment prévenir au mieux les populations menacées?
Il faut expliquer aux populations menacées ce qu'est exactement un volcan, les différents dangers qu'il présente, comment il faut réagir en cas d'éruption. Des plans d'alerte, de secours et d'évacuation sont établis par les autorités civiles, prenant en compte les différents scénarios éruptifs qui ont de grands chances de se produire.
Des équipes de secours doivent également être prêtes à intervenir à tout moment sur les lieux de l'éruption pour porter secours aux populations sinistrées.


Au cours de ses vingts dernières années, des progrès considérables ont permis une meilleure surveillance, une meilleur prévision ainsi qu’une meilleure prévention. Ce qui n’est pas négligeable par rapport aux nombres de volcans actifs de nos jours.